Il y a trois semaines j’en étais à me flageller à cause de cette étrave mal taillée. Alors j’ai construit la seconde selon le bon plan et le bateau aura deux étraves différentes. Au début. « Bifide » ça veut dire deux bouts comme la langue du serpent qui siffle (sans mettre les doigts dans la bouche car a) il n’a pas de doigt et b) il a une langue bifide), mais ça n’implique pas deux bouts identiques. Un côté mesure trente centimètres de plus mais la bonne longueur pour la coque c’est quand le milieu est au centre…


Laurent est venu il y a deux semaines pour m’aider à stratifier le fond de la pirogue quand on pouvait encore la retourner. On y a même passé un petit enduit pour faire chic. Reste le primaire et l’antifouling, si j’en mets. Une fois l’extérieur paré j’ai pu poser les bordés du haut ; des panneaux de contreplaqué format 310 x 153 presque entiers. Ça donne un sacré franc bord : le fond de la nacelle sera théoriquement à 1,30 m de la flottaison. Pour assurer la géométrie, j’ai d’abord posé les bras de liaisons en place et posé les bordés par dessus, puis j’ai ôté les bras. Sinon l’ensemble ne sortira pas du dock. Du coup je ne peux pas non plus coller la structure interne de la partie entre les bras car ceux-là doivent basculer vers l’intérieur pour sortir de la coque . On ne peut pas les sortir par le haut, il y a des voisins au-dessus. Ça rappelle l’histoire des Gipsy Kings et leurs guitares verticales… Laurent revient le weekend prochain pour stratifier le reste de la coque, ce coup-ci il y a de la surface.


Il y a un pont à chaque extrémité du bateau, sur 3,50 m environ. Je les fabrique au sol avec leurs barrots et écoutilles, après ce sera juste un couvercle à poser sur la boîte. Il y en a déjà un de terminé. Le deuxième suivra dans les deux semaines qui suivent. Le rythme est toujours bien élevé, je tiens le coup, la motivation est encore intacte. Coup dur samedi quand même ; un connard m’a chouravé mon vélo. Je peux me rendre à pied à mon boulot, c’est plutôt agréable mais ça me prend une demi-heure. Aller-retour c’est une heure de moins passée sur le chantier. Et la recherche d’un autre spad va aussi me prendre du temps. Les voleurs n’ont pas conscience du tort qu’ils causent (ils n’ont pas de conscience du tout) je n’ai plus la moindre once de pardon à leur accorder (trois vélos et une bagnole en moins de 18 mois sur une île bien tranquille, ça commence à bien faire).
Je me remets au boulot pour me défouler.
Salut Franck
Tu te doutes que voir ce bateau en construction me fait un drôle d’effet.
Je me dis qu il y a un peu de notre aventure là-dedans.
Bon courage pour la suite
Et salut mon pote !!
Salut Franck . Je viens d’avoir de tes news par Olivier Schaller. Content et surpris de voir que ton est si bien avancé. Bon courage à toi man et tas raison, y’en a un peu marre de tous ces voleurs.