Beaucoup de changement dans l’organisation du chantier ces derniers temps. La boutique où je travaille dans le Nord va fermer. La boîte qui m’emploie me propose une réembauche à Nouméa. On peut dire que ça tombe plutôt pas mal car les pièces du bateau sont prêtes à sortir du dock pour être assemblées. La proximité des facilités de la grande ville facilitera le montage. Il me faut maintenant trouver le transporteur qui se charge d’amener les morceaux à un prix raisonnable.
La concrétisation du gréement va donc devenir imminente. Or j’en suis toujours à hésiter. Je suis retombé sur une série d’articles traitant de gréements « exotiques » adaptables à un prao amphidrome et je ne résiste pas à l’envie de partager quelques intuitions. Ainsi je me suis permis de traduire (pas copier hein) deux articles parus dans la revue de l’AYRS traitant d’une voile qui me plaît beaucoup. Surtout que j’envisage assez bien une réalisation simple qui ne nécessite que deux mats de taille restreinte (7.5 m c’est moins que sur un Hobie 16), des lattes en contreplaqué et une coupe de voile entièrement développable. Et ça rend bien chouette sur la maquette en carton. Ça rappelle un peu le Dynarig, un gréement imaginé dans les années 60 pour équiper les cargos mais qui n’a jamais été vraiment utilisé (tant que les porte conteneurs pourront brûler du fuel bas de gamme…). Les prestigieux yachts que sont Black Pearl et Maltese Falcon en sont pourtant équipés.

Les voiles fonctionnent de la même manière, chaque côté étant guindant ou chute selon l’amure. Wilhelm Prölss, l’inventeur du Dynarig préconisait une flèche de 12 % en arc de cercle pour la cambrure des lattes. Joe Norwood sur son Falcon reconnaît que ça marche et c’est entériné par les supercalculateurs et les essais en soufflerie lors de l’élaboration du gréement du Maltese Falcon (je devrais peut-être cogiter un Bifidule Falcon…).
Je suis ouvert à toute suggestion à ce sujet car j’en suis toujours au stade de l’élaboration, de l’élucubration pourrais-je dire et il va se passer quelques semaines avant que j’attaque la réalisation du gréement.
Il y a maintenant moins de poussière dans le dock. L’extérieur de toutes les pièces est couvert d’une couche de primaire, il faut que je trouve quelques bricoles à faire pour ne pas sombrer dans l’ennui. Tiens, je vais installer le frigo. Je ne pourrai pas l’essayer car je n’ai toujours pas de courant…
Bravo pour cette réalisation. Pour les gréements j’ai essayé pas mal de choses sur les praos amphidromes. La pince de crabe est jusqu’à présent le plus performant et très simple d’utilisation. Un de ses avantages c’est que en choquant l’écoute la force de pousser velique s’oriente vers le haut et du coup le couple de chavirage diminue. Un autre avantage la faible taille du mât et de l’accastillage. Un problème la prise de ris. Un ris cela peut le faire mais si on veut réduire encore la seule solution serai de changer la voile. J’ai jamais essayé le système que tu présentes juste vu quelques vidéos sur le net du Falcon. J’ai mis un kite sur le petit prao. Un kite autostable. Un liberty kite. Ça marche super seul défaut le vent très léger. Voilà ma petite expérience . A bientôt. Nicolas