Ah, l’annexe ! C’est avec le mouillage et l’antifouling un des sujets les plus discutés dans les bars et les yacht clubs. Combien de bières ont été séchées pour expliquer qu’elle doit être stable et à la fois légère, volumineuse sans prendre de place sur le bateau, qu’elle soit efficace à l’aviron et à la godille, qu’elle déjauge facilement avec un petit moteur, qu’elle soit jolie sans attirer de convoitises… Rien qu’à écrire tout ça j’ai soif. Une bonne réflexion est donc préférable avant de construire.

Le cahier des charges était plutôt basique : un dinghy pour rallier le bateau mère, qui peut accepter le hors-bord de celui-ci . Utilisation quotidienne principalement à l’aviron, rangement à bord pour les traversées, éventuellement utilisable en survie (insubmersibilité et possibilité de s’allonger), même mode de construction que le prao (cp époxy). Tout ça dans le mixer a donné un doris à tableau arrière, en deux morceaux, la pointe avant se rangeant dans la coque principale. Mais voilà, les exigences ont évolué. Je voulais aussi me servir du petit bateau pour tester le(s) gréement(s) amphidrome(s) qui équipera le prao. Alors j’ai ajouté une troisième partie, une pointe au tableau arrière qui constituera l’autre avant et se rangera aussi dans la partie centrale. Sans réduire l’ensemble, ça donne un canote de 4m de long.

Comme il me restait du contreplaqué de 10 mm j’ai commencé à y tailler le fond, les tableaux et les bancs. Ça fait balèze. J’ai quand même acheté une feuille de 5 mm pour les bordés. L’assemblage est fait avec des bandes de bi-axial de 400g/m² et le tout est recouvert d’un sergé 200g. Je n’ai pas pesé le produit fini mais j’arrive à porter facilement chaque morceau. Après un coup de peinture, le résultat me convient.
Une visite au cata-club de la Côte Blanche nous a permis de dénicher des vieux mâts qui iront parfaitement pour les essais, et plus s’ils se comportent bien. Il faut maintenant trouver du tissu pour coudre une voile, et bientôt vogue petit bateau.

Belle progression! Hâte de voir le résultat final. Bon courage. Jenn
On a posé le 8cv au cul de l’annexe, j’ai maintenant un avion pour traverser la grande rade de Nouméa! Merci pour les encouragements
Et pourquoi par une annexe qui fasse double emploi : annexe au mouillage et flotteur en navigation, en voilà une idée farfelue 🙂
Bien sûr j’y ai songé. C’est juste que le bateau a toujours besoin de son flotteur même au mouillage. S’en servir comme annexe te laisse juste de temps de t’éloigner assez pour voir le prao se coucher sur l’eau ! J’ai déjà expérimenté, je veux essayer autre chose.
Oh la la, je voudrais la meme!!! Tu livres en NZ, Franck?