Les essais (peu nombreux) de la voile AYRS sur l’annexe n’ont amené aucune conclusion intéressante. Le vent dans la baie de Numbo est fort et instable, passant de 0 à 25 nœuds puis tournant de 90° avant de rechuter à 5 nœuds tout ça en moins de trente secondes. Sous cette contrainte limitante, la voile s’est révélée très difficile à établir et dangereuse dans les rafales. Il serait nécessaire d’approcher la chose d’un point de vue plus scientifique, en commençant par fixer le cadre des conditions d’essai, mais je n’ai pas que ça à faire. Le prao sera donc dans un premier temps gréé d’une double pince de crabe. Je garde la voile prototype pour l’annexe…

Reprenons donc les croquis de l’année dernière et développons. Relisons Marchaj et, tiens, un autre papier de Bernard Slotboom (paru dans Catalyst octobre 2005) que je me suis permis de traduire ici. Il fait référence à un autre document très intéressant que je me permets également de joindre ici. Mais je ne traduis pas tout faut pas charrier…
Bien que pertinente, l’analyse de Slotboom ne semble pas tenir compte du chapitre ‘Facteurs influant sur l’efficacité de la pince de crabe’ du livre de Marchaj et notamment de l’influence de l’inclinaison de la voile (page 17 du document). On obtient les meilleurs coefficients au largue avec une inclinaison ‘basse’ c’est à dire quand l’axe de symétrie du triangle isocèle est horizontal. En revanche, dès qu’on serre le vent, on a intérêt à ‘verticaliser’ l’antenne pour présenter de la courbure au flux.

Certains gréements arborent une voile triangulaire grée sur un vergue verticale fixe, munie d’une bôme très inclinée. Bien qu’ils s’appellent aussi pince de crabe, je leur trouve peu d’intérêt, rapport à ce qui a été dit plus haut. On les voit sur des multicoques mono-dromes (qui virent de bord) où ils seraient avantageusement remplacés par une voile bermudienne, l’esthétique en moins.
Tout ça pour rappeler que la pointe avant (l’apex, le point de rencontre de l’antenne et de la bôme, le point d’amure quoi!) doit être réglable dans de multiples directions. L’accastillage va se compliquer d’une sorte de barber hauler à trois points largable facilement lorsque le bateau change de bord. Et la même chose de l’autre côté, le tout en double pour les deux voiles. J’avoue avoir du mal à visualiser l’ensemble. Seul l’essai en vraie grandeur permettra de détricoter l’affaire. On va s’équiper d’une bonne collection d’anneaux de friction !

Pour ça il faut que le bateau flotte, il faut donc le mettre à l’eau. Auparavant il faut une peinture sous-marine et préparer quelques bricoles pour assurer le mouillage. Actuellement certains facteurs extérieurs s’opposent à ces projets, ça va passer n’en doutons pas.
Let me invite you to http://www.pjoa.eu for a free download of » AN ELEMENTARY GUIDE HOW TO SAIL PROA » which you certainly do not have a need to read, but I would appreciate your opinion. As a kind of reference, Bernad Slotboom mentiones me in his article you have translated.